Ouagadougou (Oauaga) est la capitale du Burkina Faso . Je viens d’y
passer trois semaines, dans un but professionnel. Mon programme très
chargé m’a laissé certes, que peu de temps à consacrer au loisir et à
une découverte véritable de la ville. Mais, j’ai décidé tout de même de
partager avec vous un petit carnet de voyage, comme la dernière fois où
je suis revenu de Cotonou, une ville qui m’a séduit par son côté
non-fumeur.
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Circulation sur l'avenue Kwame N' Kruma |
Ce que j’ai pu vivre et observer, c’est
que, comme Cotonou, Ouaga est une grande ville encore à visage humain.
Sur le plan humain, les gens sont accueillants. Les femmes ont en
majorité gardé leur beau teint noir et s’habillent correctement sans
trop d’artifices. Le stress que vivent les ouagalais n’est pas encore à
la dimension de ceux des abidjanais ou des dakarois. Il n’y a pas de
grands immeubles, ni de grands boulevards à huit voies… mais la ville
est assez propre, avec quelques ralentissements causés aux heures de
pointe par les nombreuses deux roues notamment des scooters, mais il
n’y pas de véritables bouchons. Les rues sont sans nids de poule et
disposent parfois de voies cyclables dédiées aux deux-roues qui
côtoient bien les voitures sans trop de souci, des feux tricolores à de
nombreux carrefours. Ici, hommes et femmes, chacun à son scooteur,
c’est même ce moyen qu’à la nuit tombée, les prostitués utilisent.
Sur leur scooter…
Sur leur scooteur, circulant dans les rues éclairées du centre-ville,
ou stationnées aux abords des grands hôtels, elles vous proposent
gentiment, sans vous harceler, de vous embarquer pour … une balade
amoureuse ! D’ailleurs, il y a peu de taxi-villes et d’autobus ici et
le scooteur, c’est plus pratique sauf que l’usage des casques n’est pas
dans les habitudes. La dernière fois que les autorités ont essayé de
l’imposer, cela a failli déclencher une émeute !
Sur le plan économique, il y a trois sociétés de téléphonie, peu de
grosses industries, mais beaucoup d’artisanats et d’informels.
Toutefois, l’émergence d’une classe moyenne de plus en plus importante
est visible. C’est ce qui explique sans doute que les prix pratiqués
sont assez élevés dans les commerces, restaurants et services. Ce,
comparés au salaire moyen d’environ une quatre vingtaine de mille ! J’ai
pu par ailleurs voir que Ouaga dispose d’un grand et beau marché
moderne de deux niveaux construit en Géo-béton. Il y aussi une
cathédrale à l’architecture originale faite de ce matériaux, ainsi que
plusieurs mosquées.
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Les belles de nuit à scooter, une particularité de Ouaga! |
J’ai pu voir, en passant, la résidence du Moro-Naba, l’historique
chef incontesté des Mossis, visiter Ouaga 2000, du côté de la
présidence. C’est le célèbre quartier chic en plein chantier, présenté
comme celui des riches, des organisations internationales, des
chancelleries,….et qui fait la fierté des Ouagalais. Sur le boulevard à
quatre voies qui y mène, on trouve le premier et unique échangeur de la
ville. Côté sécurité, je n’ai pas été témoin durant les trois semaines
que j’y ai passées, d’acte grave d’insécurité. La preuve, les belles de
nuit font sans inquiétude leur métier à scooter !
En sommes, une ville modeste mais agréable, peu stressante,
hospitalière où il fait bon vivre. J’oubliais ! Si avez envie de
découvrir Ouaga la nuit, vous pouvez aller manger des grillades et écouter
la musique tranquillement à l’espace Jardin, au centre –ville,
au bout du boulevard Kouamé N’Grouma, après le Rond-point. Après cela,
si vous voulez jouer au Bad-boy ou découvrir le côté très très hot de
la capitale, demandez au premier taxi de vous conduire à Matata live,
au quartier Zafoya, mais je vous préviens que c’est à vos risques et
périls ! Si vous avez encore la force de continuer, je vous conseille le Calypso,
une boite de nuit branchée, pas chère, au Quartier Koulouba, au
Centre-Ville, ouvert qu’ à partir de 23 H. Si vous avez besoin d’un Taxi
spécialiste de la nuit, contactez-moi, je vous communiquerez le numéro
de mobile de Fof, un gentil chauffeur de taxi et excellent guide.
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