Luz para dos ! (portugais) ou la lumière pour tous désigne le vaste projet d’électrification rurale de Luiz Inacio Lula da Silva, 65 ans et président sortant de la fédération du Brésil. Disons qu’au sens propre comme au figuré cet homme a sorti les brésiliens de l’obscurité. A tel point qu’il quitte le pouvoir avec plus de 80 % d’opinions positives. Chose rare dans nos pays du sud où les attentes des populations sont si grandes et le souci des dirigeants pour elles si minime. Que d’espoirs déçus !
Pour démonter à Lula qu’il l’aurait voté encore si la constitution lui permettait un autre mandat, les brésiliens viennent d’élire à sa succession sa protégées Dilma Rousseff, une inconnue sur la scène politique brésilienne, il y a un an. Quelle marque de sympathie et de reconnaissance pour cet homme qui a toujours combattu pour l’amélioration des conditions de vie des plus vulnérables !
Ouvrier métallurgiste depuis l’âge de 14 ans, sous le régime militaire, Lula prend la tête du puissant syndicat de la métallurgie en 1975. Cinq ans après le Stockiste Lula entre en politique en créant le parti des travailleurs (PT). Après trois échecs aux élections présidentielles de 1989, 1994 et 1989, il parvient enfin au pouvoir en 2002 alors que le pays qui traverse une grave crise économique est sous ajustement structurel du FMI. Obligé de poursuivre l’austérité économique imposée par le FMI et suivie par son prédécesseur, il essuie d’une grande contestation sociale en 2003, un an après son arrivée au pouvoir mais il tient bon. Ce qui lui permet de rembourser la colossale dette extérieur du pays et de redresser progressivement l’économie. Sachez que la fédération du Brésil compte 27 États, 192 millions d’habitants très métissés dont beaucoup sont issus de l’esclavage et vivent dans l’extrême pauvreté. Le pays s’étend sur plus de 8 millions de km² avec une grande partie couverte par la forêt de l’Amazonie gorgée par le fleuve du même nom.
Réduction de la pauvreté et prospérité économique
C’est dès 2007, un an après le début de son second et dernier mandat que Lula converti entre -temps en socio-démocrate par la force de choses, va pouvoir véritablement mettre en œuvres ses promesses électorales : réduire l’inégalité sociale et construire un pays prospère pour tous ! Ce qui passe par l’amélioration des conditions de vie dans les favelas (grands bidonvilles) ou vivent plus de 12 millions de brésiliens sans le minimum. Vaste programme d’électrification rurale avec le projet Luz par dos, aides financières aux plus pauvres, modernisation de l’agriculture avec le projet révolution verte qui permet au Brésil d’être aujourd’hui le deuxième producteur mondial de Soja( 57 millions de T en 2009) avec un impact réduit sur l’environnement,… Bref, Lula a permis à au moins 20 millions de brésiliens de sortir de la pauvreté tout en accroissant la prospérité de son pays, aujourd’hui la huitième économie mondiale avec un taux de croissance annuelle de plus de 7%. Il l’a aussi positionné haut sur l’échiquier diplomatique! The master(le maître), c’est ainsi que l’appelle respectueusement Obama.
Dilma, sa dauphine issue de son parti, a fait la promesse de poursuivre son œuvre. Puisse Lula faire des émules parmi les dirigeants du sud notamment d’Afrique !
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